vendredi 8 janvier 2016

Virée dans les Adirondacks

L'arrivée de la nouvelle année se fête entre amis. Si on ajoute un chalet et de la neige en prime, ça donne un plaisant weekend pour attaquer 2016 du bon pied !

Cette fois, nous quittons le Québec pour les États-Unis. Nous sillonnons alors les routes de campagne nous menant à la frontière avec l'état de New York pour nous rendre à Owls Head, un village paumé dont il m'est difficile de prononcer le premier mot, situé près de Malone, une autre ville perdue mais que tout le monde connait bien dans les environs. En même temps, si vous avez besoin de ravitaillement, c'est la seule à des kilomètres à la ronde. 

L'aventure commence dès le poste de douane où comme toujours les agents roulent des mécaniques. Je pense que nous avons maintenant compris que les blagues ne sont pas les bienvenues, mais qu'au contraire, si vous êtes d'humeur à faire des plaisanteries, le gentil monsieur avec son accent va s'en donner à cœur joie pour vous taquiner un peu. Qui s'y frotte s'y pique, n'est-ce pas Cla ?

Une fois arrivés sur la terre promise, on file au supermarché le plus proche pour faire les courses du weekend. Et oui on est déjà le 31 décembre, 19 heures et on a rien à se mettre sous la dent. Malgré le choc culturel dans les rayons, on finit toujours pas remplir le caddie avec entre autres du fromage, du vin et du nutella. On est parés, que la soirée commence !




Les routes sont bien blanches et les maisons décorées pour Noël. On avance vers l'inconnu pour alors découvrir ce chalet, aux apparences de grande cabane, illuminée à l'extérieur par quelques guirlandes. La maison appartient à Igor, un montréalais qui a dû hériter de cette demeure sinon je pense qu'il a été victime d'une arnaque lors de son acquisition. Je suis sévère je sais... Mais c'était vieux, vous savez avec l'odeur qui va avec. Si ce n'était que ça à la limite le nez s'y accommode. Le problème c'est que la grand-mère qui devait vivre là ne devait pas avoir de femme de ménage. Certaines de nos chaussettes sont mortes après trois jours de combat avec le sol, c'est dire ! L'avantage dans tout ça, c'est qu'on est moins regardant lorsqu'on fait la fête. Je suis peut-être top exigeante car nous avions tout de même deux cheminées traditionnelles, une fausse bibliothèque et un arbre de noël mémorable probablement coupé à la main dans une forêt voisine à la manière de la famille Griswold dans "Le sapin a des boules".





La soirée du réveillon fut arrosée donc festive. Assez pour qu'on se couche tard et qu'on se lève aussi beaucoup trop tard. Heureusement que la "brietiflette" de la veille a absorbé tout ça. Le lendemain de veille est supportable et après un petit déj' on se motive à partir explorer les alentours avant que la nuit tombe. La balade est agréable, il ne fait pas froid, il n'y a pas trop de neige juste ce qu'il faut pour rendre le paysage magique et se canarder avec quelques boules évidemment. Nous sommes juste au bord du lac mais les rives sont toutes remplies de propriétés privées. Et puis en s'engouffrant dans le bois on arrive dans un cul-de-sac avec une maison vide et un joli ponton. Comme on aime vivre dangereusement et que de toute manière il n'y avait pas un chat, on est allés admirer la vue d'un peu plus prêt. Ces paysages blancs ne nous déçoivent jamais, on se croirait dans le Monde de Narnia.  Un peu plus de soleil n'aurait pas été de refus mais on ne se plaindra pas. C'est bien beau tout ça mais la nuit tombe rapidement alors on rebrousse chemin et puis à deux pas de la maison, nous nous arrêtons au Bellys, un bar-café-restaurant qui rassemble le peu d'habitants des environs |Franky le bon vivant, John toujours à vider les dernières bouteilles ou encore Ashley miss rodeo 1973|. On s'installe au bar pour un chocolat chaud, devant une game des canadiens histoire de ne pas trop être dépaysés.









La chérie de Vincent a fait le déplacement de France pour les fêtes. Ce soir c'est Margaux aux fourneaux. Elle s'est proposée pour nous concocter des pâtes au potimarron, sympa hein ! Bon et puis comme si cela ne suffisait pas on s'est aussi gâtés avec des crêpes, de la tire sur neige ou encore des "pizze fatte in casa" |pas tout le même soir je vous rassure|. Et c'est pas comme si la première chose que nous avons fait en arrivant à Montréal c'était engloutir une poutine de chez Ma Poule Mouillée. Que voulez-vous, les activités de plein air ça creuse !



Parlons sport tiens ! La région des Adirondacks est connue pour la ville de Lac Placid ayant accueilli les jeux olympiques d'hiver en 1932 et 1980. Nous sommes passés aux abords des tremplins de saut à ski. Pas mal impressionnant je dirais. Quant au village olympique, bin il est vieux, sans grand intérêt. La piste de bobsleigh était fermée pour entretien avant une compétition. Les glissades sur tubes n'étaient pas encore ouvertes faute de neige suffisante. Voilà une occasion pour tester le ski de fond. Une première pour Etienne et moi. Assez surprenant et bien plus physique que ça n'y paraît. Les mouvements sont déstabilisants, d'autant plus lorsqu'on est habitué aux carres sur les skis traditionnels. Après quelques frayeurs en descente et des suées dans les montées, on trouve doucement nos marques mais pas de grand plaisir dans la pratique. Heureusement, le lendemain on est partis skier pour de vrai à Titus Mountain. Je m'emballe un chouïa. Montagne c'est vide dit. Une jolie colline enneigée serait plus appropriée. Déjà que mon matériel de location accrochait la neige, ajoutez à cela un manque évident de dénivelé, ça donne un remake du ski de fond de la veille. Bonjour les bras ! Malgré tout ça fait du bien de s'y remettre surtout avec de la neige fraîche.


Pour finir en beauté, vous en rêviez, notre réalisateur l'a fait. Je vous quitte avec le best-of de ce weekend. Avertissement : cette vidéo comporte des scènes pouvant ne pas convenir à un public normal |le bonus de fin aurait pu être crypté|. 

P.S. : Le mec en marcel... Une machine !




Heureuse année 2016, qu'elle soit remplie de nouvelles escapades comme celle-ci !


mercredi 6 janvier 2016

Thanksgiving

La tradition américaine est aussi présente au Canada mais un peu plus tôt. Retour sur un joli weekend d'automne.

Au Québec, on parle de l'Action de grâce, cette traditionnelle journée où l'on prend le temps de célébrer les bonheurs reçus pendant l'année. Elle a toujours lieu le second lundi d'octobre tandis que les américains fêtent plus tard, le quatrième jeudi de novembre. Si la plupart des gens se retrouvent en famille, c'est entre amis que nous nous sommes réunis. Et puis, notre vie ici ne serait pas la même sans la présence des copains alors oui on peut se réjouir d'avoir cette chance. De plus, nous avions deux nouvelles recrues : Vincent et Cyril, que vous risquez de revoir bientôt sur le blog.


Comme dans mon précédent post, je remonte un peu dans le temps, lors de ce weekend prolongé que nous avions décidé de passer dans un formidable chalet à Val David dans les Laurentides. Une magnifique et imposante maison en bois, avec des baies vitrées laissant passer les rayons du soleil encore chauds à cette époque de l'année. D'ailleurs, elle était tellement grande que nous n'étions pas les seuls à y résider. Au départ je pensais qu'on nous faisait une blague. On ne va pas partager le logement avec quelqu'un ?! Et bien si. Micheline vit à l'année dans l'appartement situé au rez-de-chaussée. Comme le propriétaire nous l'avait décrite : très discrète, à tel point que nous ne l'avons jamais vu ni même entendu. À l'inverse, je ne pense pas que nous soyons passés inaperçu. Elle doit être habituée... ou sourde... 

Le mois d'octobre fut très clément cette année. À tel point que les couleurs ont mis plus de temps à faire leur apparition et que le timing était parfait pour admirer les différentes nuances colorées des feuilles et surtout d'en profiter juste avant qu'il n'en reste aucune.

On commence alors avec un samedi rando au parc régional de Val-David Val-Morin. Une sortie de 4 heures sur des sentiers menant à plusieurs points de vue offrant chacun des panoramas différents. Une belle marche pour certains, de la course pour les autres. Tout le monde prend du plaisir à sa manière sauf peut-être moi. Souffrant de vertige, l'ascension a parfois été difficile et longue. Heureusement, une bouteille de blanc nous attendait au frais pour l'apéro : après l'effort, le réconfort. Détendons-nous et jouons au ping pong tiens !





On remet ça le dimanche mais cette fois-ci au parc national du Mont Tremblant. On se sépare en deux groupes : trail pour les fous de sport et balade pour les autres jusqu'au belvédère où nous étions déjà allés lors d'un précédent été. La vue est toujours aussi époustouflante et avec les couleurs c'est juste WOW. Quelques éclaircies sont venues égayer le paysage alors que nous étions posés au sommet. On relaxe, on profite du panorama et de cette douce journée. Et pour couronner le tout, on a croisé plusieurs biches sur le chemin du retour. Elles sont probablement habituées aux touristes puisqu'elles n'étaient pas farouches et cherchaient définitivement de quoi se mettre sous la dent. On était tous gagas.





Un seul bémol. Malheureusement pour ces messieurs qui mouraient d'envie d'aller à la cueillette des pommes |un peu d'ironie vous l'aurez compris|, nous avons dû renoncer à cette belle activité automnale car il n'y avait pas de verger aux alentours. À défaut d'une tarte, nous avons eu un gâteau aux fraises à l'américaine, merci Angela !


Ce qui nous amène déjà à lundi, qui était donc un jour férié. Nous nous sommes gâtés avec un copieux repas de Thanksgiving. Par chance, la température était estivale. Nous avons pu prendre le café et l'apéro sur la terrasse, se faire de belles pièces de viande au barbecue... Même qu'il nous a été impossible de manger dehors à cause des guêpes, du jamais vu !


Euh quoi ? des guêpes un 12 octobre ? Ouais nous aussi on avait l'air surpris comme elle !

En résumé, un agréable weekend, avec un peu de folie mais juste ce qu'il faut pour ne pas regretter les excès de la veille.