jeudi 24 décembre 2015

Papaoutai ?

Fallait pas chercher bien loin, mon papa était avec nous pour ses dernières vacances !

Je sais que ça fait un moment maintenant mais voyons le bon côté des choses, ça nous ramène quelques mois en arrière, alors que la fin de l'été nous offrait ses meilleurs jours. Et en ce début d'hiver, un peu de chaleur et de soleil nous feront le plus grand bien. Même si on ne se plaindra pas car c'est déjà Noël et nous n'avons même pas de neige. Disons qu'on a connu un mois de décembre un peu plus rude. 16 degrés pour le réveillon, du jamais vu !

Ok rembobinons un peu. Ahhh septembre, quel beau mois pour venir au Québec. Afin de profiter de l'arrivée de mon papa, on s'est offerts un weekend du tonnerre entre djneus au Pays-d'en-Haut ! Le timing était parfait car nous avions une fin de semaine de trois jours à l'occasion de la fête du travail.


Même pas le temps de se poser à Montréal qu'il faut filer. Surprise ! Notre agent immobilier nous a trouvé une maison de standing à Piedmont à quelques kilomètres de Saint Sauveur dans les Laurentides. Un petit coin de paradis avec piscine qui plus est |bon ok petit c'est vite dit|. Deux salons, une cuisine toute équipée, double sous sol aménagé, suite parentale mais aussi chambre pour les enfants, en l’occurrence mon papa ah ah ah !

J'ai de suite eu un bon feeling sur ces trois jours. L'organisation est toujours sur le file et dernière minute mais à quoi bon s'inquiéter après tout c'est le weekend. Le programme est simple : on n'en a pas ! On se laisse vivre et on profite. Ça commence par de la bonne bouffe. Chose certaine c'est qu'on ne manquait de rien. Ça prend aussi des hommes attentionnés qui nous préparent le petit dèj ou le barbecue alors que nous barbotons tranquillement dans l'eau. En parlant de trempette, les filles ont vraiment apprécié la piscine chauffée. Le grand luxe quoi !





Sinon, mon père a découvert l'engouement de nos soirée arrosées. Vin blanc pour les filles, Picon pour les gars |Picon qui n'a pas fait long feu, cela faisait longtemps qu'ils n'en avaient pas bu ces assoiffés|. Bref, une fois lancés on chante, on danse, on fait même la chenille sans rechigner. Pour changer on a même fait un blind test |je vous précise pas qui a tout raflé|. Ambiance de folie à Piedmont !



Les journées sont placées sous le signe de la détente. Deux impératifs : profiter de la piscine et jouer au golf. Mission accomplie pour la baignade. Je ne saurais pas dire qui s'est le plus amusé. Pour le golf, il a fallu un peu d'entrainement les premiers jours avant de se lancer sur un parcours de vingt trous. En ce lundi férié, le golf était vide, tout à nous. On a pu traîner, rejouer, faire les cons, c'était parfait pour la bande de bras cassés que nous étions. Une épopée de 6 heures qui s'est terminée sous l'orage et la pluie. Le propriétaire est même venu à notre recherche lorsque l'orage se faisait plus insistant.



Golfeur/euse en herbe je m'adresse à vous. La clé de la réussite ? Tout d'abord, l'entretien du matériel, une étape primordiale. Ensuite des échauffements réguliers dans le jardin. Puis enchaîner des sauts de balles au "pratice". Finalement, vous êtes prêt |ou pas| à affronter un vrai parcours.


Avec du talent et un soupcon de chance, vous  pourriez peut-être faire un coup comme celui-ci, en une frappe s'il vous plait. On sent la fierté de notre Tiger Woods.


Pour ceux qui arrachent encore l'herbe au passage, n'ayez crainte, j'ai espoir. L'essentiel c'est d'avoir du plaisir. Pis on en a eu du fun ! Personnellement, je ne sais pas encore si je préfère rouler le petit kart ou regarder les autres frapper dans le vent. Une chose est sûre, mon papa lui a vécu son expérience à 300% car en France, tout le monde ne peut pas jouer au golf comme ça sans accréditation. Et oui, le Québec c'est cool et avec ça vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas venir nous rendre visite !



Voilà un montage vidéo, réalisé par Claudio, avec un casting épatant et un bonus à la fin alors ça vaut le 4 minutes de visionnage !



Joyeuses Fêtes à tous !


jeudi 3 septembre 2015

Cantons de l'Est

Vous l'aurez compris, nous sommes allés explorer l'est du Québec. Cette fois-ci, il s'agissait d'une occasion particulière. L'anniversaire de notre américaine préférée.

Nous sommes partis un vendredi soir et le trafic ne nous a pas épargné. Le comble c'est que nous n'avions même pas fait de course ! Et puis après une journée de travail on avait tous les crocs. C'est ainsi qu'est arrivé le premier excès du weekend. Un arrêt à mi-chemin à la fromagerie Qualité Summum de Bromont, réputée pour sa poutine. Effectivement le fromage en grain est frais et ils ne lésinent pas sur la quantité mais ce n'a pas été un coup de cœur. Une fois repus, on s'est décidés à passer à l'épicerie. Emballé c'est pesé, on finit alors notre route direction North Hatley. Une fois dans le village, nous nous approchons d'un terrain de golf au bout d'une rue plus que tranquille. Et à deux pas de là, une maison "à vendre" nous attend, avec vue sur le green. Si personne n'a encore souhaité l'acheter, nous comptons bien profiter de cette immense propriété, bien trop grande pour ce qu'on y fera d'ailleurs. En fait, on aurait pu se faire une partie de cache-cache assez amusante je pense. Le jardin donne sur la forêt et à la lisière des bois étaient couchées bien tranquillement un trio de biches dont on a repéré les yeux brillants dans la pénombre. Sur le coup on a même eu peur ! Mais sa véritable plus-value reste avant tout la véranda dotée d'une table de ping pong. Voilà qui fera des heureux. Il n'en fallait pas plus.


Samedi matin, le temps est au beau fixe. On se prépare un copieux brunch que l'on prendra dans le jardin, au soleil. On en profite pour offrir un cadeau à Ang' : un chevalet et d'autres accessoires de peinture afin d'encourager ses talents artistiques. Évidemment les garçons n'avaient qu'une hâte, aller pratiquer leur swing. En les attendant, nous sommes allées entre filles nous promener pour finir posées au bord du lac.





Quand ces messieurs eurent fini de jouer, nous avons repris la voiture pour nous rendre non loin de là à Memphrémagog où nous avons profité de la plage et du lac. Nous y sommes restés assez tard pour apprécier le coucher du soleil et immortaliser la "golden hour" au bord de l'eau. Pendant que j'étais occupée à prendre des photos, le reste de la bande s'est affronté au beach volley. Ça restera définitivement le sport de cet été.





La nuit tombe et nous mettons les voiles. La pasta nous attend. En apéro c'est mojitos façon Etienno. Et en dessert, ce sera double ration de ping pong. La véranda est en feu y'a du niveau ! Je m'éclipse dans le jardin avec mon assistante créativité, j'ai nommé Pascale. Mon challenge photo de la semaine était de capturer un ciel étoilé. Malheureusement j'avais oublié mon trépied. Malgré tout, je trouve le résultat satisfaisant. Il faut dire que ce ciel d'été était magnifique. Et puis finalement on a vu le marchand de sable arrivé au loin. Plus sérieusement, la fatigue s'est rapidement faite ressentir. On tentera en vain de se remotiver en lançant une partie de twister |oui oui ce jeu des années 1990|, mais rien n'y fait on part un à un se coucher.


Heureusement que la nuit fut bonne car une grosse journée nous attendait. On quitte la demeure à 11h après un autre petit dèj bien rempli. Vos imaginez bien que nous n'allions pas très loin. Cette fois-ci c'est pratique de golf pour tout le monde. Un défilé de bonnes frappe pour certains, un bêtisier pour d'autres |on ne citera pas de nom|.


C'est bien beau mais le soleil tape et tout ce qu'on veut c'est se baigner. Nous décidons ainsi d'aller passer l'après-midi au Lac Fraser dans le parc national du Mont Orford. Quelle bonne idée ! L'endroit est calme, super joli et la température idéale. Il y a un spot où on peut sauter des rochers et des équipements à louer pour jouer dans l'eau. Ce sera pédalo et paddle board. Je n'ai certainement pas pris mon appareil à bord mais je vous garantis qu'on s'est régalés !



Cette belle journée touche à sa fin. Nous sommes sur le retour mais avant de rentrer nous allons faire la seconde erreur du weekend : faire un détour par Granby pour goûter la fameuse poutine de chez Ben La Bedaine. Le nom en dit déjà long. Les gens de la région ne jure que par cet endroit. Je ne sais pas si nos palais français sont trop exigeants ou si on est juste difficiles mais ce fut encore une déception. Comme on dit chez nous BMPT : bien mais pas top ! Pas d'inquiétude on s'est rattrapés sur la glace en dessert. Le léger n'était décidément pas au programme.  



J'ai gardé le meilleur pour la fin, pour les courageux qui auront lu toute mon histoire. En primeur, voici le montage vidéo de Cla avec le best of de ces deux jours. Attention, le morceau du début est contagieux, je fredonne encore "Go Angie, it's your birthday..." : le son phare de cette fin de semaine !



Restez à l’affût. De la visite s'en vient ce qui signifie de nouvelles aventures à vous partager bientôt !


vendredi 7 août 2015

Cuba Libre

On rembobine 3 semaines en arrière et nous y voilà de nouveau comme si c'était hier. 

Ahhh les vacances... On passe des semaines à y penser et à la préparer et elles défilent à une vitesse. Je mens un peu car c'est vrai que j'y ai longtemps rêvé mais niveau préparatifs, on a réservé deux jours à l'avance. On ne nous refera pas, le last minute nous va à merveille. Et ce n'est même pas pour les aubaines, parce que finalement ce qui nous retarde c'est qu'on ne sait jamais ce que l'on veut faire et quand on prévoira de le faire.

Pour un séjour improvisé on s'est tout de même gâtés. Objectif numéro un et non négociable : se reposer. Pour le coup je ne vois pas comment on aurait pu faire mieux. C'est simple nous n'avons rien fait.



Vous l'aurez compris, nous étions à Cuba, plus précisément à Cayo Santa Maria, une petite île sur la côte nord. Il y a 10 ans il n'y avait rien sur cet îlot. L'état cubain, qui est aussi propriétaire de tous les hôtels, a décidé d'exploiter cette beauté de la nature. Aujourd'hui il n'y a que 13 hôtels, même si d'autres vont naître dans les prochaines années. Pour s'y rendre, il faut traverser un pont sur la mer durant près d'une heure. Il faut savoir que personne n'y vit. Les employés des resorts ont alors entre une et deux heures de trajet pour se rendre sur leur lieu de travail. Ce qui est marrant c'est de voir beaucoup de monde au bord des routes faisant de l'auto-stop. Il s'avère que posséder une voiture est un luxe à Cuba. Les habitants font alors du covoiturage, rémunérant ainsi le conducteur pour sa course. Par exemple, en autobus, il n'est pas rare de voir des locaux monter à bord avec les touristes ; le chauffeur les déposant là où ils doivent se rendre. Cela reflète bien la mentalité des cubains, ouverts et très courtois. Et puis leurs voitures, quel spectacle ! Il y en a de toutes les sortes. J'ai d'ailleurs souri en revoyant tout une gamme de Peugeot, ça faisait longtemps. Évidemment mes préférées sont les "belles américaines" des années 40-50. Hautes en couleur, elles sont l'emblème de Cuba. Peut-être après les cigares et le rhum me direz vous.



Avant de partir je n'étais pas rassurée. L'été est la saison des pluies et la météo était très mitigée. Finalement, on ne pouvait pas rêver mieux. Le temps était parfait malgré la chaleur et l'humidité. Seul bémol, les moustiques. Ils sont nombreux à cette époque de l'année et je peux vous dire qu'ils ont adoré le sang sucré d'Etienne. Et comme pour nous consoler de la fin de notre séjour, le matin du départ il pleuvait quelques gouttes, mais ça n'a évidemment pas duré. Pourtant les soirs nous voyons des éclairs au loin mais jamais nous n'avons connu d'orage. Au contraire, la nuit était un spectacle à elle même, une étendue d'étoiles plus nombreuses les unes que les autres. C'est peut-être la seconde fois dans ma vie que j'ai pu observé un aussi beau ciel étoilé.



Nous séjournions à l'hôtel Royalton que je recommande vivement. Un 5 étoiles pour adultes seulement  n'ayant que 118 chambres. Un must lorsque l'on recherche le calme. Le complexe est petit et pourtant nous avions l'impression qu'il n'y avait personne. Au contraire, l'hôtel affichait complet. Notre major d'homme était aux petits soins et je ne parle pas du service 24 heures sur 24. Nous avons été dorlotés.




Avec ses deux piscines et sa plage digne des magazines, nous nous sommes offerts des siestes grand luxe. J'ai connu les joies des palapas, ces espèces de lits à baldaquin au bord de l'eau dans lesquels j'aurais pu passer le restant de mes jours. L'eau était tellement chaude qu'elle ne rafraîchissait même pas, on se croyait dans un bain. La plage quant à elle était déserte. L'océan atlantique a une tout autre allure ici. L'eau est calme, les vagues se font timides. Sauf le premier jour où nous avons pu jouer dans les rouleaux comme des gamins. Et puis j'ai enfin bu un vrai lait de coco encore dans la noix fraîchement coupée, c'était excellent ! Pourquoi ça ne pousse pas chez nous hein ?! Siroter ce jus les pieds dans l'eau cristalline était comme un rêve éveillé. 







On nous avait prévenu, Cuba n'est pas réputé pour sa cuisine. L'embargo américain limite beaucoup les produits disponibles. Ce n'est pas grave, nous n'étions pas venus pour manger. Malgré tout, le chef Antonio, immigré napolitain avec qui nous avons un peu jasé, nous a fait des plats tout à fait convenables. Pour ma part, c'était cure de homard et de langouste. Et puis on s'est rabattus sur les cocktails : mojito, havana lights, pina colada. Au moins là bas, le rhum est une valeur sure !


Au delà du confort absolu, ce que j'ai peut-être le plus apprécié c'est de déconnecter, du travail oui mais aussi des technologies qui nous entourent. Une semaine sans internet, Facebook, Instagram et compagnie. J'y suis parvenue hallelujah ! Comme quoi je devrais songer à débrancher mon iPhone plus souvent. Profiter de l'instant, de mon conjoint, de la vie quoi ! Une désaliénation temporaire que l'on devrait reproduire quelques fois dans l'année. Cela ne tient qu'à moi en même temps. Ah oui j'oubliais. On a tellement voulu déconnecter que le téléphone d'Etienne est mort pendant le séjour. Soit disant waterproof, le smartphone a été foudroyé par nos baisers sous l'eau.


Et malgré le confort, dans ces pays du sud, on ne peut rien contre les bestioles qui y vivent. Alors moi qui suis effrayée d'un rien je ne vous raconte pas la trouille lorsque nous avons retrouvé une cucaracha sur notre tête de lit. Oui oui, une énorme blatte, un gros cafard dégouttant. Pis c'est pas le tout de la voir cette bébête, il faut la tuer. On a mis le temps certes, mais on l'a eu. Une autre a aussi pris un bain dans mon fond de pina colada. Et c'est sans parler des lézards. Ils sont rigolos et mignons à l'extérieur, un peu moins sur les murs de ta chambre quand ils courent à toute vitesse. On voulait de l'exotisme, on en a eu !

Côté excursion, on a commencé par une virée à la clinique dans une ambulance vétuste. Je vous disais que la bouffe était loin d'être de la haute gastronomie, soit. Mais de là à tomber malade à cause des aliments ça ne pouvait qu'arriver à... roulements de tambour... Etienne bien entendu. Le pauvre a passé une nuit dont il se souviendra ainsi qu'une journée cloué au lit. Heureusement que la clinique était proche et qu'ils lui ont mis une perfusion qui l'a remis d'aplomb.

Plus sérieusement, nous aurions aimé visiter La Havane. Malheureusement, d'une part l'excursion coûtait un bras puisqu'il fallait prendre un avion pour un rapide vol interne. Et d'autre part, il n'y avait plus de place, le voyage vers la capitale ne se faisant que deux fois par semaine. Alors nous avons choisi une sortie plus relaxe. Une journée sur un catamaran avec une pause de snorkeling. Une première expérience de plongée pour nous deux. On a simplement adoré. C'est une belle communion avec l'océan et la vie maritime. Les couleurs des poissons sont magnifiques et l'appréhension se dissipe après quelques minutes. À refaire sans faute lors d'un prochain voyage. Et puis nous sommes allés rencontrer des dauphins. Après un bref spectacle, j'ai pu entrer dans un bassin pour en côtoyer un de plus près. J'ai même eu le droit à un bisou ! J'étais super contente, même si nous ne cautionnons pas forcément la captivité de ces mammifères. Il s'agit d'un sentiment mitigé entre plaisir de découvrir l'animal et tristesse face à sa condition. 









En résumé, nous n'aurons pas vu grand chose de Cuba. L'essentiel était de passer du bon temps dans un lieu paradisiaque. Pour un road trip on reviendra. Et moi qui étais fâchée avec les formules tout inclus, j'ai tout de même apprécié ma semaine de repos. Il faut savoir s'en accorder parfois.




Sur ce, je souhaite de bonnes vacances à celles et ceux qui sont sur le départ. Pour les autres, faites comme moi, commencez à fabuler sur les prochains endroits que vous aimeriez visiter.



J'ai lu que le plus beau des voyages est celui que l'on n'a pas encore fait.  Alors j'ai hâte de voir ça !