mardi 5 mai 2015

Parce qu'ils viennent de loin

Avec le printemps, les oiseaux reviennent et la famille aussi.

Alors c'est vrai que cette saison n'est pas toujours clémente au Québec. Déjà, peut-on parlé de printemps ici ? Pas réellement. Nous sommes fin avril et les bourgeons peinent à pointer le bout de leur nez. Il peut faire doux comme très frais et je vous passe les épisodes pluvieux. Autant dire qu'ils nous feraient presque regretter la neige. Avril qui s'y frotte s'y pique ! |je vous passe le proverbe on s'est compris|. J'ai moi même pogné un bon rhume, c'est le jeu avec le va et vient du soleil. Mais quand il va commencer à faire chaud, ce sera de suite le tant attendu été |d'ailleurs on est maintenant en mai car j'ai pris du retard dans ma publication et enfin on peut sortir les gougounes|.

Pour les français, c'est surtout le temps des vacances scolaires. Voilà pourquoi chaque année à cette période, notre famille migre en masse outre-atlantique. Pour notre plus grand plaisir.

L’occasion de voir ou revoir les alentours et de partager des expériences typiques. Ainsi, on a pu admirer les chutes de Montmorency sous un angle moins givré. Eux qui s'attendaient à des températures clémentes c'est loupé. À Québec, y fait frette !



Forcément, Québec City est un peu un incontournable lorsqu'on visite la région pour la première fois. Après un lunch dans un endroit familial sans chichi avec découverte de la poutine pour l'un, plats revigorants pour les autres, nous sommes allés visiter la vieille ville qui est de loin le quartier le plus charmant. Les rues pavées, la vue sur le château Frontenac, un petit goût d'Europe en Amérique du Nord.



Evidemment, ils ont adoré la rue du Petit-Champlain et ses devantures colorées. Un chance qu'il n'y avait pas foule, nous avons pu apprécier cette ruelle habituellement noire de monde. Et à ma plus grande surprise, ils ont aussi aimé les queues de castor et pas n'importe laquelle, la version chocolat, érable et bacon ! Oui oui ! On s'adapte vite à la gastronomie locale dis donc.



Puis en fin d'après-midi, la pluie a fait son apparition venant alors écourter notre visite. Sur le chemin du retour, entre deux parties de devinettes, un spectacle hors du commun est venu à nous. Le soleil se couchait, le ciel nous offrait ses plus belles couleurs et là sous nos yeux émerveillés, un ballet incessant d'oies blanches. Elles voyageaient par bancs pour s'arrêter au bord de l'autoroute. À cet endroit précis du Centre du Québec se trouve le Lac Saint Pierre qui est en fait une réserve alimentaire pour ces oiseaux faisant une pause sur leur long parcours. Pour le coup, nous aurions aimé nous y arrêter. C'est une activité à prévoir pour l'année prochaine.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous nous attaquons à un emblème québécois : la cabane à sucre. C'est en compagnie de nos amis que nous nous rendons à Rigaud à la Sucrerie de la Montagne, une érablière familiale aux méthodes encore traditionnelles.


Le programme est simple, on s'attable et on mange des mets traditionnels jusqu'à n'en plus pouvoir. Le cadre est dépaysant, ancien et chaleureux. L'endroit est animé par un trio jouant de la musique folklorique. Le personnel est vêtu de costumes d'époques. Même la pièce principale abrite encore une immense cheminée dans laquelle on peut s’asseoir, c'est dire ! Anciennement, j'imagine qu'on devait y cuisiner.



Le repas terminé, il reste une petite douceur à s'offrir : la tire sur glace. Même si la glace était pas mal fondue, chacun pouvait se faire sa sucette d'érable.  Et pour finir la visite, nous avons eu le droit à des explications sur la méthode originale de fabrication du sirop. Juste le temps de passer à la boutique pour faire le plein de cet or brun que nous voilà déjà repartis pour Montréal, où croyez-moi, les découvertes ont été toutes aussi riches pour ma petite famille.




On était une belle gang n'est-ce pas  ?!