L'arrivée
de la nouvelle année se fête entre amis. Si on ajoute un chalet et de la neige
en prime, ça donne un plaisant weekend pour attaquer 2016 du bon pied !
Cette fois,
nous quittons le Québec pour les États-Unis. Nous sillonnons alors les routes
de campagne nous menant à la frontière avec l'état de New York pour nous rendre
à Owls Head, un village paumé dont il m'est difficile de prononcer le premier
mot, situé près de Malone, une autre ville perdue mais que tout le monde
connait bien dans les environs. En même temps, si vous avez besoin de
ravitaillement, c'est la seule à des kilomètres à la ronde.
L'aventure
commence dès le poste de douane où comme toujours les agents roulent des
mécaniques. Je pense que nous avons maintenant compris que les blagues ne sont
pas les bienvenues, mais qu'au contraire, si vous êtes d'humeur à faire des
plaisanteries, le gentil monsieur avec son accent va s'en donner à cœur joie
pour vous taquiner un peu. Qui s'y frotte s'y pique, n'est-ce pas Cla ?
Une fois
arrivés sur la terre promise, on file au supermarché le plus proche pour faire
les courses du weekend. Et oui on est déjà le 31 décembre, 19 heures et on a
rien à se mettre sous la dent. Malgré le choc culturel dans les rayons, on
finit toujours pas remplir le caddie avec entre autres du fromage, du vin et du
nutella. On est parés, que la soirée commence !
Les routes
sont bien blanches et les maisons décorées pour Noël. On avance vers l'inconnu
pour alors découvrir ce chalet, aux apparences de grande cabane, illuminée à
l'extérieur par quelques guirlandes. La maison appartient à Igor, un
montréalais qui a dû hériter de cette demeure sinon je pense qu'il a été
victime d'une arnaque lors de son acquisition. Je suis sévère je sais... Mais
c'était vieux, vous savez avec l'odeur qui va avec. Si ce n'était que ça à la
limite le nez s'y accommode. Le problème c'est que la grand-mère qui devait
vivre là ne devait pas avoir de femme de ménage. Certaines de nos chaussettes
sont mortes après trois jours de combat avec le sol, c'est dire ! L'avantage
dans tout ça, c'est qu'on est moins regardant lorsqu'on fait la fête. Je suis
peut-être top exigeante car nous avions tout de même deux cheminées
traditionnelles, une fausse bibliothèque et un arbre de noël mémorable probablement coupé à la main dans une
forêt voisine à la manière de la famille Griswold dans "Le sapin a des
boules".
La soirée
du réveillon fut arrosée donc festive. Assez pour qu'on se couche tard et qu'on
se lève aussi beaucoup trop tard. Heureusement que la "brietiflette"
de la veille a absorbé tout ça. Le lendemain de veille est supportable et après
un petit déj' on se motive à partir explorer les alentours avant que la nuit
tombe. La balade est agréable, il ne fait pas froid, il n'y a pas trop de neige
juste ce qu'il faut pour rendre le paysage magique et se canarder avec quelques
boules évidemment. Nous sommes juste au bord du lac mais les rives sont toutes remplies de propriétés privées. Et puis en s'engouffrant dans le bois on arrive dans un cul-de-sac avec une maison vide et un joli ponton. Comme on aime vivre dangereusement et que de toute manière il n'y avait pas un chat, on est allés admirer la vue d'un peu plus prêt. Ces paysages blancs ne nous déçoivent jamais, on se croirait dans le Monde de Narnia. Un peu plus de soleil n'aurait pas été de refus mais on ne se plaindra pas. C'est bien beau tout ça mais la nuit tombe rapidement alors on rebrousse chemin et puis à deux pas de la maison, nous nous arrêtons au Bellys, un bar-café-restaurant qui rassemble le peu d'habitants des environs |Franky le bon vivant, John toujours à vider les dernières bouteilles ou encore Ashley miss rodeo 1973|. On s'installe au bar pour un chocolat chaud, devant une game des canadiens histoire de ne pas trop être dépaysés.
La chérie de Vincent a fait le déplacement de France pour les fêtes. Ce soir c'est Margaux aux fourneaux. Elle s'est proposée pour nous concocter des pâtes au potimarron, sympa hein ! Bon et puis comme si cela ne suffisait pas on s'est aussi gâtés avec des crêpes, de la tire sur neige ou encore des "pizze fatte in casa" |pas tout le même soir je vous rassure|. Et c'est pas comme si la première chose que nous avons fait en arrivant à Montréal c'était engloutir une poutine de chez Ma Poule Mouillée. Que voulez-vous, les activités de plein air ça creuse !
Parlons sport tiens ! La région des Adirondacks est connue pour la ville de Lac Placid ayant accueilli les jeux olympiques d'hiver en 1932 et 1980. Nous sommes passés aux abords des tremplins de saut à ski. Pas mal impressionnant je dirais. Quant au village olympique, bin il est vieux, sans grand intérêt. La piste de bobsleigh était fermée pour entretien avant une compétition. Les glissades sur tubes n'étaient pas encore ouvertes faute de neige suffisante. Voilà une occasion pour tester le ski de fond. Une première pour Etienne et moi. Assez surprenant et bien plus physique que ça n'y paraît. Les mouvements sont déstabilisants, d'autant plus lorsqu'on est habitué aux carres sur les skis traditionnels. Après quelques frayeurs en descente et des suées dans les montées, on trouve doucement nos marques mais pas de grand plaisir dans la pratique. Heureusement, le lendemain on est partis skier pour de vrai à Titus Mountain. Je m'emballe un chouïa. Montagne c'est vide dit. Une jolie colline enneigée serait plus appropriée. Déjà que mon matériel de location accrochait la neige, ajoutez à cela un manque évident de dénivelé, ça donne un remake du ski de fond de la veille. Bonjour les bras ! Malgré tout ça fait du bien de s'y remettre surtout avec de la neige fraîche.
Pour finir en beauté, vous en rêviez, notre réalisateur l'a fait. Je vous quitte avec le best-of de ce weekend. Avertissement : cette vidéo comporte des scènes pouvant ne pas convenir à un public normal |le bonus de fin aurait pu être crypté|.
P.S. : Le mec en marcel... Une machine !
Heureuse année 2016, qu'elle soit remplie de nouvelles escapades comme celle-ci !