samedi 25 mars 2017

On reprend du service

Je m’étais faite à l’idée que peut-être ce blog avait fait son temps, un livre ouvert sur quatre fabuleuses années à l’étranger. 

En 2016, j’ai choisi de mettre ces écrits entre parenthèses, la photographie aussi d’ailleurs, pour me concentrer sur moi. Je ne ressentais plus le besoin d’écrire ni même l’envie de prendre des clichés.  Ne voyez pas ceci comme quelque chose de négatif, simplement une période différente de notre vie et des besoins orientés vers d’autres choses. Pour les proches qui lisent cet article vous aurez déjà bien compris ce qui a fait changer la donne. Pour les lecteurs que je ne connais pas, et j’ose croire qu’il en existe encore, vous comprendrez plus tard les circonstances de mon absence prolongée.

Et puis en cette soirée de mars je reçois un email. J’ai un nouveau commentaire sur mon dernier article qui me demande à quand le come back ? C’est drôle car ces derniers mois j’ai souvent pensé à ouvrir une page word et tapoter un peu. Mais vous savez quand l’inspiration ne vient pas, quand ce que vous écrivez sonne comme du déjà vu et ne reflète en fait pas ce qui vous importe vraiment sur le moment. Car nous n ‘étions pas reclus au fin fond du grand nord québécois. Nous sommes toujours à Montréal, avec une vie active et des anecdotes qui auraient probablement values le coup d’être racontées. Bref voilà que je lis cet email et effectivement je me dis que le moment est peut-être venu de prendre le temps d’écrire un peu, sans pression, lorsque l’envie viendrait. Cette personne a tiré ma sonnette d’alarme. C’est drôle parce que cette amie m’a elle-même donné le goût de démarrer ce blog avant notre départ. Elle écrit aussi sur des choses et d’autres de la vie. Sa plume m’a toujours fait rire et la lire me faisait du bien.

Alors me revoici. Je ne m’engage pas à revenir sur les chapeaux de roues. J’espère que ce désir d’écrire me reprendra plus souvent. Si je trouvais le temps je retravaillerais l’allure du blog avec wix.com par exemple histoire qu’il ressemble davantage à un site internet qu’à un skyblog. Ma volonté la plus chère serait de le retranscrire sur papier tel un livre ou un magazine. Si quelqu’un voulait s’investir dans un tel projet je suis d’ailleurs prête à mettre la main au porte-monnaie. Bref, c’est une autre histoire.

Par où commencer ? En 2016, je suis devenue maman. Nous sommes devenus parents, nous avons fondé une famille. Je me répète mais ça me fait du bien de poser des mots sur ces nouveaux rôles. Contrairement à ce qu’on me disait, ce n’est pas forcément le temps qui m’a fait défaut. On s’entend qu’un gros ventre n’empêche pas de vivre. Cependant, ce changement intérieur peut quant à lui bouleverser un soi plus profond. La grossesse change les goûts, l’énergie mais aussi les envies. Aucun aliment ne me déplaisait. Par contre, je ne pouvais plus avaler de mots ni même voir en peinture mon appareil photo. Et puis avec la venue de notre fille, j’ai effectivement moins de temps et peut-être moins d’occasions de sortir mon kodak. Toutefois, j’ai une frimousse qui change tous les jours et qui mérite d’être immortalisée. Alors au fils des mois, et elle en a maintenant sept, je me suis réconciliée avec mon Nikon. J’ai reçu un nouvel objectif pour Noël par Etienne qui voulait stimuler mon retour derrière l’appareil et il a bien fait ! Quant à l’écriture, j’essayais de ne pas perdre le fils en tenant divers albums pour mon bébé. Une narration qui, je pense, offrira de beaux souvenirs à toute la famille. Tout ça finalement pour vous raconter mon expérience de jeune maman, et j’ai pas mal de choses à dire.

La bonne nouvelle est rapidement tombée. Nous faisons partie de ces personnes chanceuses dans leur désir de concevoir. Le premier trimestre n’a pas été le plus épanouissant. L’hiver bat son plein, je suis fatiguée, je prends des comprimés contre les nausées, j’ai fait un tour aux urgences et surtout je dois garder ce secret. Avec la distance et les risques des premières semaines, nous avons préféré rester discrets. Seuls nos amis proches étaient informés. Nos familles ont appris la nouvelle le jour de la fête des grands-mères, provoquant ainsi une ribambelle d’émotions malgré le côté virtuel de l’annonce. Hallelujah, arrive le temps de la première échographie et des tests en tous genres. Une excitation incroyable mais surtout un soulagement. Le bébé semble en bonne santé ce qui est une agréable entrée en matière dans le second trimestre.

Les trois mois suivants sont les plus relax. J’enfile mes premiers pantalons de maternité histoire d’être à l’aise et laisser pousser cette bedaine. La forme revient même si je ne cours pas le marathon. Mon corps change et je me sens bien. On me laisse même la place dans le métro, une consécration. Nous pouvons enfin nous projeter et commencer à rêvasser au sujet de la chambre, des futurs achats et surtout des prénoms. Je ne vous parle par des premiers coups. On aurait dit deux enfants qui mettaient les pieds pour la première fois dans la mer. Un des plus beaux souvenirs de cette grossesse d’ailleurs. La seconde échographie nous confirme que nous aurons une fille. Ce n’est pas comme si j’avais ma liste de prénoms depuis mes 18 ans. J’étais prête. Et depuis notre période d’essai bébé j’avais ce prénom qui ne s’en allait pas de ma tête : Éléonore. Pourtant, dans mon idéal, j’envisageais d’abord un garçon puis une fille.  Et devinez comment s’appelle ma fille ? Nous avons bien essayé de trouver autre chose, surtout Etienne, mais mon coup de cœur l’a finalement emporté. Bref, la chose la plus stressante à cette période était de trouver un logement plus grand pour accueillir la nouvelle venue. Pour la grossesse, rien à redire. Nous avons eu de la visite et nous sommes même allés à New York. L’été bat son plein, la vie est belle quoi.

Et puis voici venir le dernier round. La fatigue et les stressants projets au travail l’emportent sur ma motivation. Dehors il fait chaud, Dieu merci nous avons la clim. En résumé, mon esprit est au parc du coin et se porte plus sur la planification du weekend que sur mes meetings de l’après-midi. Il devrait exister un atelier « sieste et digestion » pour toutes les mamans dans leur troisième trimestre. L’heure est aux photos de bedaine que nous avons faites dans les ruelles de Montréal avec l’inspirante artiste cachée derrière Bodoüm Photographie. Je compte les jours et bizarrement je n’appréhende pas encore tant que ça le jour J. Il faut dire que je me suis mise en condition en regardant tous les épisodes de baby boom, ces reportages sur les accouchements en immersion en salle de travail avec ces femmes aux parcours et grossesses tous différents. Une manière intelligente de vulgariser le vocabulaire médical, de dédramatiser les différentes situations d’accouchement, de regarder d’un œil réaliste les différentes étapes du travail et surtout de mieux comprendre les risques d’un tel événement. Non je vous confirme ce n’est pas comme dans les films ! Et puis arrive cette troisième échographie qui n’est pas obligatoire au Québec mais en bonne française moi je souhaite absolument la faire. Je veux vérifier que tout est en place pour la dernière ligne droite et avec un peu de chance je verrai son visage en 3D. Manque de bol, ce sera ni l’un ni l’autre. Madame ne voulait pas retirer les mains de son visage et on décèle un RCIU ou retard de croissance intra-utérin. Bébé est en bonne santé mais il est trop petit. Peut-être n’a-t-elle pas encore eu de poussée de croissance ? Je dois être surveillée de près et surtout je dois me ménager, chose que je ne sais pas faire dans le genre je ne m’arrête jamais. Quand il faut il faut, j’apprends à lever le pied. J’ai un homme en or alors je serais bête de ne pas en profiter. Trois semaines plus tard j’obtiens enfin mon rendez-vous en clinique GARE ou grossesse à risque. Ce mot là, personne ne l’aime. Je ne voulais pas l’entendre même si au fond de moi je sentais que quelque chose ne tournait pas rond. La mesure de mon ventre était en dessous des normales et les estimations de taille et poids du bébé aussi. Lors de la consultation on me met sous monitoring. Je profite de ses petits battements de cœur pendant près d’une heure avant d’être vue pour une nouvelle échographie. Le verdict m’assomme. La petite n’aurait pas grandi depuis le dernier contrôle. Malheureusement, il ne faut pas risquer de la laisser s’affaiblir, je dois accoucher demain ! Bruit sourd, tout s’arrête autour de moi… Vous savez quand des connaissances me disaient : « moi c’est prévu par césarienne telle date ». Je ne concevais pas comment on pouvait se coucher un soir en se disant ça y est demain je serai maman. C’était inimaginable. Me voici donc les deux pieds dans le plat. Tu t’attends à tout sauf à ça. L’angoisse est tellement forte que je refuse de l’annoncer moi-même à ma propre mère. On est six semaines trop tôt et je ne connais pas l’état de santé de ma fille. Je ne suis même pas en arrêt de travail. J’avais tant de choses de prévues avant que cela n’arrive. Une chance que j’étais prête à la maison, car dans la tête je pense que peu importe les conditions on n’est jamais réellement prête. En plus, je suis seule lorsque l’on m’annonce la couleur. Etienne vient me rejoindre aussitôt à l’hôpital où l’on nous explique le déroulement de la journée de demain, les procédures, les risques. Le personnel est franchement sympathique mais je suis sur une autre planète, dans une galaxie appelée panique. On me dit de rentrer chez moi, de préparer mon sac et surtout de me reposer. Quelle blague ! Comment pourrais-je dormir… J’ai réussi à fermer l’œil quelques heures histoire de mettre toutes les chances de mon côté. J’ai toujours pensé que les heures précédant un examen ou un concours étaient les plus insupportables, je sais maintenant que j’avais tord. Tôt le lendemain, le trajet pour l’hôpital est interminable. Sur place j’ai la chance d’être accompagnée par d’excellentes infirmières et d’avoir Etienne pour gérer la salle de presse. Autrement dit la famille qui avait été en partie informée de la situation. On me déclenche le travail vers 10h et j’accouche à 19h02, par voie basse, avec une péridurale pas très franche, Etienne à ma droite, mon amie Pascale à ma gauche, une flopée de médecins dans la salle et son conjoint et ami Claudio derrière la porte. À cette heure précise nous sommes parents d’une petite fille de 1,630kg pour 42cm. Elle pleure, elle respire, la terre s’arrête de tourner, notre plus grand bonheur a vu le jour dans de bonnes conditions. Pour résumer, nous avons eu une fille prématurée en parfaite santé, ayant séjourné deux longues semaines en pouponnière avant de rentrer fièrement chez elle. Une petite tough comme ils l’appelaient là bas. Un parcours sans faute malgré son mini format. Je me souviens lors de mon passage aux urgences lorsque le médecin nous disait que la grossesse est un miracle de la vie et qu’il faut se réjouir de chaque victoire. C’est alors que ces paroles ont pris tout leur sens. En quittant l’hôpital, on nous a rappelé que nous avions une petite battante. Quelques mois plus tard, je peux le confirmer. Avec un caractère bien trempé et de l’énergie à revendre, nous sommes, comme tous les parents, les plus heureux qu’il soit.

Je vous ai dévoilé un peu de mon intimité en amont car je suis certaine qu’on est maman avant de mettre au monde son bébé et que cette expérience a forgé la mère que je suis aujourd’hui. Je savais que devenir parents serait probablement la chose la plus difficile dans ma vie mais je ne pouvais pas réaliser en quoi ça le serait. Les expériences sont propres à chacun et même si l’on se reconnaît au travers les récits de l’une ou l’autre, je crois que chaque étape ne peut être préparée ou catégorisée, que ce soit pour une première grossesse ou celles qui suivent. La beauté de cette tranche de vie et ce qui la rend aussi effrayante est le sentiment d’inconnu qu’elle nous offre. On a beau porter notre enfant pendant neuf mois, le sentir, lui parler, l’imaginer, nous rencontrons une nouvelle personne, un inconnu. Nous l’avons façonné de toute pièce et pourtant il faut l’apprivoiser, aller au delà de l’idée que nous nous en étions faite pour découvrir l’individu qui se cache en lui, en elle. En ce sens, cette rencontre fut pour moi la plus belle chose au monde et nous n’en sommes qu’à nos débuts, c’est juste magique. Depuis lors, j’ai compris la véritable signification de l’amour inconditionnel.

Je suis fière d’être femme, maman, et de faire partie de ma propre famille. Tout cela ne serait pas possible sans un homme, un père, un partenaire, un complice que je remercie chaque jour d’avoir choisi d’occuper tous ces rôles à mes côtés malgré mon caractère parfois imbuvable. Il est primordial que je parle de mon conjoint, mon futur mari. C‘est vrai ça, je ne vous ai pas dit que nous nous étions fiancés cet hiver à Rome. Nous formons un couple depuis 14 ans maintenant. Nous avons grandi ensemble, traverser des étapes fondamentales de la vie tous les deux. La mer n’a pas toujours été calme mais nous avons su rebondir face à certaines vagues qui fouettent en pleine face. Nous avons eu la chance de monter à bord du même navire, avec pour objectif la même destination. Le périple est loin d’être terminé et nous apprécions chaque escale que nous faisons. Il m’a ainsi fallu très peu de temps pour me rendre compte que la solidité du couple est un point essentiel à la construction d’une famille. En une moitié d’année, Éléonore est devenue la préoccupation numéro une de nos vies respectives et je pense qu’elle le restera toujours, de manière différente au fil du temps. On est peut-être novices mais nous pouvons d’ores et déjà dire que la force des parents repose sur leur cohésion et leur soutien l’un envers l’autre. La notion de compromis est encore plus présente. Le dialogue est essentiel. Alors je ne vous ferai pas miroiter non plus. J’ai bien plus crié sur Etienne ces sept derniers mois que ces deux dernières années car la fatigue et les hormones n’aident pas les femmes en ces débuts difficiles mais c’était souvent pour le mieux. Nous communiquons. Certes en criant parfois, mais je sais que ça passera et qu’au final on se dit les choses malgré tout. Et je ne veux pas faire l’apologie de mon homme mais je ne l’échangerais pour rien au monde. Je sais qu’on a tendance à dire que les hommes ne comprennent pas ce que nous les femmes vivons en tant que maman mais je pense qu’il essaie au moins. Et c’est déjà beaucoup. Car rappelons que l’homme n’a pas été fait pour assumer tout ce qu’une mère assume. On ouvrirait un débat sans fin sur l’égalité des sexes qui ne pourra jamais exister selon moi. Je m’égards mais mon point est le suivant. Je pense qu’il est louable lorsqu’un homme est à l’écoute, fait ce qu’il peut faire compte tenu de ce que la nature lui a offert, comme par exemple se lever la nuit et rester à mes côtés afin que je ne m’endorme pas pendant que je donne le sein. Ou encore qu’il m’offre son épaule pour pleurer alors que mes hormones ont totalement pris le dessus et que je ne sais même plus pourquoi les larmes coulent sur mon visage. Qu’il soit plein de petites attentions et de mots gentils malgré ma dégaine de mère pas coiffée en pyjama. Et réciproquement, on parle toujours de galère de maman mais papa aussi a son lot de désagréments. Il peut parfois se sentir en retrait face à ca qui se passe entre une mère et son enfant. Penser à tord que nous comprenions mieux le bébé car nous l’avons fait. Un père a lui aussi des doutes et des questionnements et à juste titre après tout. Pour ma part, je tâche de garder ceci en tête lorsque je pense que seul mon petit monde est perturbé. Voilà où je voulais en venir lorsque je parlais de soutien. Pour le reste, il n’y a pas de mode d’emploi et je pense que si on le fait avec le cœur et un peu de bon sens, on deviendra de bons parents.  Et pourtant, si le challenge n’était qu’ici… Je suis persuadée que le plus gros défi est de garder son couple au même niveau que sa famille. Il est encore tôt pour parler de ça, nous n’avons qu’une fille, l’arrivée d’un autre enfant et la suite des évènements vont nous donner du fil à retorde comme tout le monde. Toutefois, je tâche de me rappeler que nous sommes amoureux avant tout et que nous ne devons pas oublier que nous sommes l’essence de cette famille, des racines qui l’alimentent en énergie positive. Tout part de là.

En bonne jeune maman, j’évoque sans grande surprise la question du sommeil. La durée de mes nuits s’était déjà réduite durant la grossesse, à croire qu’on se prépare doucement à accueillir la tornade bébé. Mais lorsqu’il s’agit de nourrir sa progéniture toutes les trois heures, on entre définitivement dans un combat sans fin contre les cernes. Pour moi, il était perdu d’avance. Même avec de l’entrainement, je ne passerai pas les qualifs. Vous connaissez le film Un jour sans fin ? C’est exactement ce que je pensais vivre. Ça ne s’arrêtera donc jamais ! Avec l’ultime apogée lorsqu’on me suggère de nourrir ma fille en plus petites quantités aux deux heures pour diminuer ses reflux. Autant vous dire qu’il ne reste plus grand temps pour faire autre chose ni même espérer un peu de repos. Je ne vous parle pas des douches express avec bébé qui attend impatiemment sur sa chaise haute, le regard disant : ramasse dont mes jouets au lieu de t’épiler les jambes. Je ne dramatise pas, je n’exprime que mon ressenti d’ancienne grosse dormeuse et de femme coquette. Mais fort heureusement cela n’a duré que deux mois, enfin je parle des nuits, les douches de ce genre, elles, dureront un bout. Ensuite on saute un repas la nuit. Une étape miraculeuse pour arriver aux alentours de trois mois à des nuits complètes, des vraies ! Certes ponctuées de réveils par-ci par-là mais le bonheur incommensurable de pouvoir enligner quelques heures de rêves profonds. Parce que bébé dort dans votre chambre et que bizarrement le black out de vos nuits d’avant s’est transformé en un radar à bruits. Et oui, j’écoute si elle respire, je me lève plusieurs fois pour vérifier. Les premières semaines riment avec paranoïa. Sept mois plus tard, je l’entends pleurer d’une oreille lorsqu’elle perd sa maudite sucette et je prie intérieurement pour qu’elle se rendorme par elle-même. Parfois je suis endormie avant elle le soir. Le mode mère indigne s’active peu à peu.

Je pourrais inlassablement continuer d’écrire à ce sujet. Cet enfant est mon centre du monde. Mon travail actuel est de l’aider à se développer dans sa première année de vie et aussi dur que ça puisse être au quotidien, je remercie le Québec d’offrir cette opportunité aux femmes, cette chance inouïe de profiter d’un temps de qualité et voir grandir son enfant. Certains jours pluvieux, le besoins d’utilité sociale peut refaire surface. Je ne me suis jamais projetée en femme au foyer. J’ai besoin de l’adrénaline de projets professionnels, même si je ne me définis pas à travers mon travail. Par contre, je ne serai pas contre l’idée d’un poste quatre jours semaine. Le Canada permet déjà d’avoir une bonne balance entre vie privée et vie professionnelle, voilà pourquoi nous n’avons pas hésité à fonder une famille ici. Et finalement je me rends compte que ma place est à la maison auprès d’elle et que je suis fière d’être présente à ses côtés. Ce temps est si précieux.

Pour résumer ma mince expérience de maternité, je dirais que nous vivons un tsunami d’émotions.  Une nouvelle forme d’amour que je ne saurais décrire verbalement, d’une intensité telle vous allez puiser au plus profond de vous même tout ce qu’il y a de bons à lui apporter, coûte que coûte. Une découverte au quotidien mais aussi des challenges, je pense notamment à l’allaitement où ce geste d’une beauté naturel devient une pression sociale. Beaucoup de rires et son lot de pleurs. Un renouveau de soi, forcément je ne suis plus la même personne. Mon corps a changé et mon âme est gravée d’un grand E à tout jamais. De la peur, imaginer que quoi que ce soit puisse arriver à son petit bout. D’autant plus que la nôtre est petite parmi les petits. Je touche du bois car elle n’en est pas moins forte mais un enfant prématuré paraît tellement fragile et le regard des autres n’est pas toujours simple. Dans notre cas, de la distance, avec nos proches, amis et familles. Nous sommes retournés deux mois en France, le plus beau cadeau de Noël qu’il soit, mais notre quotidien est ici. C’est dur pour eux, souvent pour nous aussi. Ma famille ne m’a même pas vu véritablement enceinte et certains ont attendu plus de trois mois avant de faire la rencontre d’Éléonore. On partage beaucoup grâce à la magie d’internet sans laquelle notre expatriation n’aurait probablement pas été possible. Ici nous sommes livrés à nous même. Pas de grands-parents pour nous garder bébé le samedi soir, ni d’après-midi chez tata, mais lorsqu’ils nous rendront visite ce sera comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Cette précieuse aide, nous avons choisi de ne pas l’obtenir et parfois oui c’est difficile mais nous n’en ressortons que plus forts.

Je ne suis ni la première ni la dernière à vous faire un topo sur la parentalité. Je passe moi-même beaucoup de mon temps à lire des blogs de mamans qui évoquent toutes sortes de sujets sur la vie de famille, des plus drôles, aux plus poignants.  Mais voilà, mon retour sur le blog méritait ce long discours, en tout cas j’en avais besoin. Et finalement, si je veux continuer à écrire, je vais forcément y intégrer mes anecdotes de mère, peut-être y consacrer plus de temps selon mes envies. Ce n’était pas le but premier de ma page mais ma vie a pris un nouveau tournant que je souhaite intégrer à mes petites chroniques. 

Voyons voir ce que les prochaines semaines m’inspireront.



vendredi 8 janvier 2016

Virée dans les Adirondacks

L'arrivée de la nouvelle année se fête entre amis. Si on ajoute un chalet et de la neige en prime, ça donne un plaisant weekend pour attaquer 2016 du bon pied !

Cette fois, nous quittons le Québec pour les États-Unis. Nous sillonnons alors les routes de campagne nous menant à la frontière avec l'état de New York pour nous rendre à Owls Head, un village paumé dont il m'est difficile de prononcer le premier mot, situé près de Malone, une autre ville perdue mais que tout le monde connait bien dans les environs. En même temps, si vous avez besoin de ravitaillement, c'est la seule à des kilomètres à la ronde. 

L'aventure commence dès le poste de douane où comme toujours les agents roulent des mécaniques. Je pense que nous avons maintenant compris que les blagues ne sont pas les bienvenues, mais qu'au contraire, si vous êtes d'humeur à faire des plaisanteries, le gentil monsieur avec son accent va s'en donner à cœur joie pour vous taquiner un peu. Qui s'y frotte s'y pique, n'est-ce pas Cla ?

Une fois arrivés sur la terre promise, on file au supermarché le plus proche pour faire les courses du weekend. Et oui on est déjà le 31 décembre, 19 heures et on a rien à se mettre sous la dent. Malgré le choc culturel dans les rayons, on finit toujours pas remplir le caddie avec entre autres du fromage, du vin et du nutella. On est parés, que la soirée commence !




Les routes sont bien blanches et les maisons décorées pour Noël. On avance vers l'inconnu pour alors découvrir ce chalet, aux apparences de grande cabane, illuminée à l'extérieur par quelques guirlandes. La maison appartient à Igor, un montréalais qui a dû hériter de cette demeure sinon je pense qu'il a été victime d'une arnaque lors de son acquisition. Je suis sévère je sais... Mais c'était vieux, vous savez avec l'odeur qui va avec. Si ce n'était que ça à la limite le nez s'y accommode. Le problème c'est que la grand-mère qui devait vivre là ne devait pas avoir de femme de ménage. Certaines de nos chaussettes sont mortes après trois jours de combat avec le sol, c'est dire ! L'avantage dans tout ça, c'est qu'on est moins regardant lorsqu'on fait la fête. Je suis peut-être top exigeante car nous avions tout de même deux cheminées traditionnelles, une fausse bibliothèque et un arbre de noël mémorable probablement coupé à la main dans une forêt voisine à la manière de la famille Griswold dans "Le sapin a des boules".





La soirée du réveillon fut arrosée donc festive. Assez pour qu'on se couche tard et qu'on se lève aussi beaucoup trop tard. Heureusement que la "brietiflette" de la veille a absorbé tout ça. Le lendemain de veille est supportable et après un petit déj' on se motive à partir explorer les alentours avant que la nuit tombe. La balade est agréable, il ne fait pas froid, il n'y a pas trop de neige juste ce qu'il faut pour rendre le paysage magique et se canarder avec quelques boules évidemment. Nous sommes juste au bord du lac mais les rives sont toutes remplies de propriétés privées. Et puis en s'engouffrant dans le bois on arrive dans un cul-de-sac avec une maison vide et un joli ponton. Comme on aime vivre dangereusement et que de toute manière il n'y avait pas un chat, on est allés admirer la vue d'un peu plus prêt. Ces paysages blancs ne nous déçoivent jamais, on se croirait dans le Monde de Narnia.  Un peu plus de soleil n'aurait pas été de refus mais on ne se plaindra pas. C'est bien beau tout ça mais la nuit tombe rapidement alors on rebrousse chemin et puis à deux pas de la maison, nous nous arrêtons au Bellys, un bar-café-restaurant qui rassemble le peu d'habitants des environs |Franky le bon vivant, John toujours à vider les dernières bouteilles ou encore Ashley miss rodeo 1973|. On s'installe au bar pour un chocolat chaud, devant une game des canadiens histoire de ne pas trop être dépaysés.









La chérie de Vincent a fait le déplacement de France pour les fêtes. Ce soir c'est Margaux aux fourneaux. Elle s'est proposée pour nous concocter des pâtes au potimarron, sympa hein ! Bon et puis comme si cela ne suffisait pas on s'est aussi gâtés avec des crêpes, de la tire sur neige ou encore des "pizze fatte in casa" |pas tout le même soir je vous rassure|. Et c'est pas comme si la première chose que nous avons fait en arrivant à Montréal c'était engloutir une poutine de chez Ma Poule Mouillée. Que voulez-vous, les activités de plein air ça creuse !



Parlons sport tiens ! La région des Adirondacks est connue pour la ville de Lac Placid ayant accueilli les jeux olympiques d'hiver en 1932 et 1980. Nous sommes passés aux abords des tremplins de saut à ski. Pas mal impressionnant je dirais. Quant au village olympique, bin il est vieux, sans grand intérêt. La piste de bobsleigh était fermée pour entretien avant une compétition. Les glissades sur tubes n'étaient pas encore ouvertes faute de neige suffisante. Voilà une occasion pour tester le ski de fond. Une première pour Etienne et moi. Assez surprenant et bien plus physique que ça n'y paraît. Les mouvements sont déstabilisants, d'autant plus lorsqu'on est habitué aux carres sur les skis traditionnels. Après quelques frayeurs en descente et des suées dans les montées, on trouve doucement nos marques mais pas de grand plaisir dans la pratique. Heureusement, le lendemain on est partis skier pour de vrai à Titus Mountain. Je m'emballe un chouïa. Montagne c'est vide dit. Une jolie colline enneigée serait plus appropriée. Déjà que mon matériel de location accrochait la neige, ajoutez à cela un manque évident de dénivelé, ça donne un remake du ski de fond de la veille. Bonjour les bras ! Malgré tout ça fait du bien de s'y remettre surtout avec de la neige fraîche.


Pour finir en beauté, vous en rêviez, notre réalisateur l'a fait. Je vous quitte avec le best-of de ce weekend. Avertissement : cette vidéo comporte des scènes pouvant ne pas convenir à un public normal |le bonus de fin aurait pu être crypté|. 

P.S. : Le mec en marcel... Une machine !




Heureuse année 2016, qu'elle soit remplie de nouvelles escapades comme celle-ci !


mercredi 6 janvier 2016

Thanksgiving

La tradition américaine est aussi présente au Canada mais un peu plus tôt. Retour sur un joli weekend d'automne.

Au Québec, on parle de l'Action de grâce, cette traditionnelle journée où l'on prend le temps de célébrer les bonheurs reçus pendant l'année. Elle a toujours lieu le second lundi d'octobre tandis que les américains fêtent plus tard, le quatrième jeudi de novembre. Si la plupart des gens se retrouvent en famille, c'est entre amis que nous nous sommes réunis. Et puis, notre vie ici ne serait pas la même sans la présence des copains alors oui on peut se réjouir d'avoir cette chance. De plus, nous avions deux nouvelles recrues : Vincent et Cyril, que vous risquez de revoir bientôt sur le blog.


Comme dans mon précédent post, je remonte un peu dans le temps, lors de ce weekend prolongé que nous avions décidé de passer dans un formidable chalet à Val David dans les Laurentides. Une magnifique et imposante maison en bois, avec des baies vitrées laissant passer les rayons du soleil encore chauds à cette époque de l'année. D'ailleurs, elle était tellement grande que nous n'étions pas les seuls à y résider. Au départ je pensais qu'on nous faisait une blague. On ne va pas partager le logement avec quelqu'un ?! Et bien si. Micheline vit à l'année dans l'appartement situé au rez-de-chaussée. Comme le propriétaire nous l'avait décrite : très discrète, à tel point que nous ne l'avons jamais vu ni même entendu. À l'inverse, je ne pense pas que nous soyons passés inaperçu. Elle doit être habituée... ou sourde... 

Le mois d'octobre fut très clément cette année. À tel point que les couleurs ont mis plus de temps à faire leur apparition et que le timing était parfait pour admirer les différentes nuances colorées des feuilles et surtout d'en profiter juste avant qu'il n'en reste aucune.

On commence alors avec un samedi rando au parc régional de Val-David Val-Morin. Une sortie de 4 heures sur des sentiers menant à plusieurs points de vue offrant chacun des panoramas différents. Une belle marche pour certains, de la course pour les autres. Tout le monde prend du plaisir à sa manière sauf peut-être moi. Souffrant de vertige, l'ascension a parfois été difficile et longue. Heureusement, une bouteille de blanc nous attendait au frais pour l'apéro : après l'effort, le réconfort. Détendons-nous et jouons au ping pong tiens !





On remet ça le dimanche mais cette fois-ci au parc national du Mont Tremblant. On se sépare en deux groupes : trail pour les fous de sport et balade pour les autres jusqu'au belvédère où nous étions déjà allés lors d'un précédent été. La vue est toujours aussi époustouflante et avec les couleurs c'est juste WOW. Quelques éclaircies sont venues égayer le paysage alors que nous étions posés au sommet. On relaxe, on profite du panorama et de cette douce journée. Et pour couronner le tout, on a croisé plusieurs biches sur le chemin du retour. Elles sont probablement habituées aux touristes puisqu'elles n'étaient pas farouches et cherchaient définitivement de quoi se mettre sous la dent. On était tous gagas.





Un seul bémol. Malheureusement pour ces messieurs qui mouraient d'envie d'aller à la cueillette des pommes |un peu d'ironie vous l'aurez compris|, nous avons dû renoncer à cette belle activité automnale car il n'y avait pas de verger aux alentours. À défaut d'une tarte, nous avons eu un gâteau aux fraises à l'américaine, merci Angela !


Ce qui nous amène déjà à lundi, qui était donc un jour férié. Nous nous sommes gâtés avec un copieux repas de Thanksgiving. Par chance, la température était estivale. Nous avons pu prendre le café et l'apéro sur la terrasse, se faire de belles pièces de viande au barbecue... Même qu'il nous a été impossible de manger dehors à cause des guêpes, du jamais vu !


Euh quoi ? des guêpes un 12 octobre ? Ouais nous aussi on avait l'air surpris comme elle !

En résumé, un agréable weekend, avec un peu de folie mais juste ce qu'il faut pour ne pas regretter les excès de la veille.


jeudi 24 décembre 2015

Papaoutai ?

Fallait pas chercher bien loin, mon papa était avec nous pour ses dernières vacances !

Je sais que ça fait un moment maintenant mais voyons le bon côté des choses, ça nous ramène quelques mois en arrière, alors que la fin de l'été nous offrait ses meilleurs jours. Et en ce début d'hiver, un peu de chaleur et de soleil nous feront le plus grand bien. Même si on ne se plaindra pas car c'est déjà Noël et nous n'avons même pas de neige. Disons qu'on a connu un mois de décembre un peu plus rude. 16 degrés pour le réveillon, du jamais vu !

Ok rembobinons un peu. Ahhh septembre, quel beau mois pour venir au Québec. Afin de profiter de l'arrivée de mon papa, on s'est offerts un weekend du tonnerre entre djneus au Pays-d'en-Haut ! Le timing était parfait car nous avions une fin de semaine de trois jours à l'occasion de la fête du travail.


Même pas le temps de se poser à Montréal qu'il faut filer. Surprise ! Notre agent immobilier nous a trouvé une maison de standing à Piedmont à quelques kilomètres de Saint Sauveur dans les Laurentides. Un petit coin de paradis avec piscine qui plus est |bon ok petit c'est vite dit|. Deux salons, une cuisine toute équipée, double sous sol aménagé, suite parentale mais aussi chambre pour les enfants, en l’occurrence mon papa ah ah ah !

J'ai de suite eu un bon feeling sur ces trois jours. L'organisation est toujours sur le file et dernière minute mais à quoi bon s'inquiéter après tout c'est le weekend. Le programme est simple : on n'en a pas ! On se laisse vivre et on profite. Ça commence par de la bonne bouffe. Chose certaine c'est qu'on ne manquait de rien. Ça prend aussi des hommes attentionnés qui nous préparent le petit dèj ou le barbecue alors que nous barbotons tranquillement dans l'eau. En parlant de trempette, les filles ont vraiment apprécié la piscine chauffée. Le grand luxe quoi !





Sinon, mon père a découvert l'engouement de nos soirée arrosées. Vin blanc pour les filles, Picon pour les gars |Picon qui n'a pas fait long feu, cela faisait longtemps qu'ils n'en avaient pas bu ces assoiffés|. Bref, une fois lancés on chante, on danse, on fait même la chenille sans rechigner. Pour changer on a même fait un blind test |je vous précise pas qui a tout raflé|. Ambiance de folie à Piedmont !



Les journées sont placées sous le signe de la détente. Deux impératifs : profiter de la piscine et jouer au golf. Mission accomplie pour la baignade. Je ne saurais pas dire qui s'est le plus amusé. Pour le golf, il a fallu un peu d'entrainement les premiers jours avant de se lancer sur un parcours de vingt trous. En ce lundi férié, le golf était vide, tout à nous. On a pu traîner, rejouer, faire les cons, c'était parfait pour la bande de bras cassés que nous étions. Une épopée de 6 heures qui s'est terminée sous l'orage et la pluie. Le propriétaire est même venu à notre recherche lorsque l'orage se faisait plus insistant.



Golfeur/euse en herbe je m'adresse à vous. La clé de la réussite ? Tout d'abord, l'entretien du matériel, une étape primordiale. Ensuite des échauffements réguliers dans le jardin. Puis enchaîner des sauts de balles au "pratice". Finalement, vous êtes prêt |ou pas| à affronter un vrai parcours.


Avec du talent et un soupcon de chance, vous  pourriez peut-être faire un coup comme celui-ci, en une frappe s'il vous plait. On sent la fierté de notre Tiger Woods.


Pour ceux qui arrachent encore l'herbe au passage, n'ayez crainte, j'ai espoir. L'essentiel c'est d'avoir du plaisir. Pis on en a eu du fun ! Personnellement, je ne sais pas encore si je préfère rouler le petit kart ou regarder les autres frapper dans le vent. Une chose est sûre, mon papa lui a vécu son expérience à 300% car en France, tout le monde ne peut pas jouer au golf comme ça sans accréditation. Et oui, le Québec c'est cool et avec ça vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas venir nous rendre visite !



Voilà un montage vidéo, réalisé par Claudio, avec un casting épatant et un bonus à la fin alors ça vaut le 4 minutes de visionnage !



Joyeuses Fêtes à tous !


jeudi 3 septembre 2015

Cantons de l'Est

Vous l'aurez compris, nous sommes allés explorer l'est du Québec. Cette fois-ci, il s'agissait d'une occasion particulière. L'anniversaire de notre américaine préférée.

Nous sommes partis un vendredi soir et le trafic ne nous a pas épargné. Le comble c'est que nous n'avions même pas fait de course ! Et puis après une journée de travail on avait tous les crocs. C'est ainsi qu'est arrivé le premier excès du weekend. Un arrêt à mi-chemin à la fromagerie Qualité Summum de Bromont, réputée pour sa poutine. Effectivement le fromage en grain est frais et ils ne lésinent pas sur la quantité mais ce n'a pas été un coup de cœur. Une fois repus, on s'est décidés à passer à l'épicerie. Emballé c'est pesé, on finit alors notre route direction North Hatley. Une fois dans le village, nous nous approchons d'un terrain de golf au bout d'une rue plus que tranquille. Et à deux pas de là, une maison "à vendre" nous attend, avec vue sur le green. Si personne n'a encore souhaité l'acheter, nous comptons bien profiter de cette immense propriété, bien trop grande pour ce qu'on y fera d'ailleurs. En fait, on aurait pu se faire une partie de cache-cache assez amusante je pense. Le jardin donne sur la forêt et à la lisière des bois étaient couchées bien tranquillement un trio de biches dont on a repéré les yeux brillants dans la pénombre. Sur le coup on a même eu peur ! Mais sa véritable plus-value reste avant tout la véranda dotée d'une table de ping pong. Voilà qui fera des heureux. Il n'en fallait pas plus.


Samedi matin, le temps est au beau fixe. On se prépare un copieux brunch que l'on prendra dans le jardin, au soleil. On en profite pour offrir un cadeau à Ang' : un chevalet et d'autres accessoires de peinture afin d'encourager ses talents artistiques. Évidemment les garçons n'avaient qu'une hâte, aller pratiquer leur swing. En les attendant, nous sommes allées entre filles nous promener pour finir posées au bord du lac.





Quand ces messieurs eurent fini de jouer, nous avons repris la voiture pour nous rendre non loin de là à Memphrémagog où nous avons profité de la plage et du lac. Nous y sommes restés assez tard pour apprécier le coucher du soleil et immortaliser la "golden hour" au bord de l'eau. Pendant que j'étais occupée à prendre des photos, le reste de la bande s'est affronté au beach volley. Ça restera définitivement le sport de cet été.





La nuit tombe et nous mettons les voiles. La pasta nous attend. En apéro c'est mojitos façon Etienno. Et en dessert, ce sera double ration de ping pong. La véranda est en feu y'a du niveau ! Je m'éclipse dans le jardin avec mon assistante créativité, j'ai nommé Pascale. Mon challenge photo de la semaine était de capturer un ciel étoilé. Malheureusement j'avais oublié mon trépied. Malgré tout, je trouve le résultat satisfaisant. Il faut dire que ce ciel d'été était magnifique. Et puis finalement on a vu le marchand de sable arrivé au loin. Plus sérieusement, la fatigue s'est rapidement faite ressentir. On tentera en vain de se remotiver en lançant une partie de twister |oui oui ce jeu des années 1990|, mais rien n'y fait on part un à un se coucher.


Heureusement que la nuit fut bonne car une grosse journée nous attendait. On quitte la demeure à 11h après un autre petit dèj bien rempli. Vos imaginez bien que nous n'allions pas très loin. Cette fois-ci c'est pratique de golf pour tout le monde. Un défilé de bonnes frappe pour certains, un bêtisier pour d'autres |on ne citera pas de nom|.


C'est bien beau mais le soleil tape et tout ce qu'on veut c'est se baigner. Nous décidons ainsi d'aller passer l'après-midi au Lac Fraser dans le parc national du Mont Orford. Quelle bonne idée ! L'endroit est calme, super joli et la température idéale. Il y a un spot où on peut sauter des rochers et des équipements à louer pour jouer dans l'eau. Ce sera pédalo et paddle board. Je n'ai certainement pas pris mon appareil à bord mais je vous garantis qu'on s'est régalés !



Cette belle journée touche à sa fin. Nous sommes sur le retour mais avant de rentrer nous allons faire la seconde erreur du weekend : faire un détour par Granby pour goûter la fameuse poutine de chez Ben La Bedaine. Le nom en dit déjà long. Les gens de la région ne jure que par cet endroit. Je ne sais pas si nos palais français sont trop exigeants ou si on est juste difficiles mais ce fut encore une déception. Comme on dit chez nous BMPT : bien mais pas top ! Pas d'inquiétude on s'est rattrapés sur la glace en dessert. Le léger n'était décidément pas au programme.  



J'ai gardé le meilleur pour la fin, pour les courageux qui auront lu toute mon histoire. En primeur, voici le montage vidéo de Cla avec le best of de ces deux jours. Attention, le morceau du début est contagieux, je fredonne encore "Go Angie, it's your birthday..." : le son phare de cette fin de semaine !



Restez à l’affût. De la visite s'en vient ce qui signifie de nouvelles aventures à vous partager bientôt !