samedi 13 septembre 2014

Le Québec vu d'en haut

Et si on s'envoyer en l'air ?

Noël passé, je recevais un cadeau des plus inattendus : un vol en montgolfière. Une surprise insoupçonnée bien que tant attendue depuis mon plus jeune âge. Petite, si vous me demandiez quel était mon rêve, je répondais sans aucune hésitation : grimper dans un dirigeable. À notre rencontre, il y a maintenant plus de onze ans, j'ai fait part à Etienne de ma rêverie de gamine. Et puis les années sont passées et cette envie de prendre mon envol ne s'est jamais éteinte malgré les expériences toutes aussi vertigineuses que nous avons pu vivre. 


Le ciel, les nuages, c'est magique. Dans mon imaginaire c'est Peter Pan, mon Disney préféré, mais c'est encore l'histoire de Carl et Ellie, les personnages de Là Haut, ce dessin animé qui nous a beaucoup touché lui et moi et auquel on s'identifie énormément. L'histoire d'un voyage tardif pour les Chutes du Paradis qui en réalité se matérialise pour nous par nos projets de vie et de voyage comme celui que nous réalisons actuellement. Finalement, pour ceux qui connaissent mes références, le message que j'en retiens est de savoir rêver mais aussi accomplir ses rêves les plus fous, quels que soient nos âges ou notre situation.

Et le 24 décembre dernier, un peu avant les douze coups de minuit, telle une enfant je déballais cet imposant carton duquel se sont envolés des ballons emportant avec eux une nacelle faite d'un gobelet rouge en plastique. Le fameux présent. Comme quoi il n'est jamais trop tard pour réaliser ses souhaits. Il suffit d'avoir une fée près de soi pour les exhausser

Presque 9 mois plus tard, le grand jour est arrivé. C'est un garçon ! Un beau ballon bien portant qui se tient déjà parfaitement debout. Ses parents sont comblés, il nous emmène au septième ciel |ou en réalité jusqu'à environ mille mètres d'altitude, pour une durée de 1 heure 10 et un parcours de 17 kms|.


Plus sérieusement, je me posais tellement de questions avant de faire cette envolée. Je ne m'étais jamais imaginée les détails techniques et enfin nous y voilà. L'organisation est sans faille |du moins si vous lisez ce billet c'est qu'effectivement il n'y a pas eu de brèche et il faut dire que nos pilotes n'en étaient pas à leurs premières heures dans les airs|.

Nous avons choisi de voler durant le coucher du soleil. Les conditions météorologiques devaient être parfaites. Notre premier rendez-vous avait d'ailleurs été annulé car le vent s'était levé durant la journée. Rien n'est anodin. Il leur faut tout d'abord trouver un terrain propice au décollage. Ce sera un champ à l'arrière d'une ferme. On respire la nature ! Après les avoir vu jeter des brins d'herbe en l'air pour vérifier la direction du vent, ils semblent décidés de la position dans laquelle ils allaient mettre le ballon. Ils sortent alors tout l'attirail, couchent la nacelle, y attachent l'enveloppe et commencent à gonfler avec de gros ventilateurs jusqu'à ce la montgolfière se lève.

Ça prend forme, la pression monte. Les passagers sont maintenant appelés à monter à bord. Nous sommes 9 personnes + 2 pilotes. Chacun grimpe dans son petit compartiment et ni une ni deux nous quittons la terre ferme. Nous prenons rapidement de la hauteur mais l'ascension est tellement calme que ce n'est pas effrayant pantoute. Quoi que le brûleur fait un bruit sourd et propulse une impressionnante flamme qui nous réchauffe pas mal. On se serait bien passés de ce surplus de chaleur car la température est quasiment la même qu'au sol, c'est-à-dire estivale.






Nous flottons ainsi au dessus du Québec. On surplombe plus exactement la Montérégie |au sud de Montréal| jusqu'à voir le lac Champlain situé dans le Vermont aux États-Unis. Le paysage rural est simplement sublime. Une apaisante aventure bien méritée après une journée de travail. Petit à petit, le soleil perd de sa hauteur et nous aussi. Le voyage touche à sa fin avec un atterrissage tout en douceur.




Étant donné que notre parcours imprévisible est guidé par le flux des vents, nos pilotes ont trouvé un terrain accessible entre des champs de maïs pour poser leur gros panier en osier. L'équipe de poursuite qui nous suivait au sol depuis notre départ a dû aller frapper à la porte d'un particulier pour obtenir l'autorisation de venir nous récupérer sur leurs terres. Finalement, la nuit est tombée mais il faut encore ranger le ballon, éclairés par une magnifique pleine lune. Récompense pour tout le monde, on trinque autour d'un verre de mousseux, tout en remerciant le ciel d'avoir été clément, un rituel paraîtrait-il.


Merci mille fois de m'avoir offert cette virée à tes côtés.



Voilà le rendu pour de vrai :


On a osé la Magie de l'air ! Et vous ?